Olivier De Rycke
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Rien ne cillait dans son visage et elle se laissait faire avec une calme dignité. Sa robe noire était fermée sur le devant par une multitude de petits boutons que j'ai ouverts un à un. Son soutien-gorge se tendait au rythme de sa respiration. Elle restait immobile, la tête haute. Arrivée à la taille, j'ai écarté délicatement le tissus, qui dévoilait une peau très blanche tachetée de grains de rousseurs. Un frisson infime parcourait son corps. J'ai eu envie de la réchauffer et j'ai passé mes mains sur son cou et ses épaules. Mais le contact de mes doigts n'était pas suffisant pour la rassurer. Alors je me suis rapprochée de son oreille et j'ai murmuré d'une voix aussi discrète et chaleureuse que possible: "Vous êtes très belle." Je crois qu'elle a souri imperceptiblement.
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La correction ou la confusion des sens (Philippe De Saxe, 2009)